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La villa art-déco « Mektoub » ne sera pas détruite

Dans mon article à propos de la tenue ce samedi 27 avril 2019 au Garage d’une journée « d’ateliers-découverte animés », consacrée à l’Inventaire du patrimoine nazairien[1], j’avais exprimé mon regret de la destruction annoncée de la Villa Mektoub. Or, mademoiselle Stéphanie Le Lu, chargée d’études Inventaire du Patrimoine, à la Direction de la Culture à la Ville de Saint-Nazaire, m’a écrit ce jour à propos de la villa Mektoub : « Je l’ai repérée au titre de l’Inventaire dès l’instant où je l’ai vue. Je l’ai présentée à de nombreuses reprises aux élus pour les alerter sur son intérêt patrimonial. […] la maison ne fait pas l’objet d’un permis de destruction. […] Effectivement, un collectif sera prochainement construit mais uniquement sur une partie de la parcelle. La maison sera préservée. »

Après la perte de la longère de la ferme seigneuriale de Kerlédé, repère identitaire et géographique des Nazairiens, cette nouvelle ne pourra que réjouir les amoureux du patrimoine local.

 

Profitons de cette heureuse nouvelle pour expliquer un peu plus amplement le travail de mademoiselle Stéphanie Le Lu dont je reproduis ici les mots :

« L’opération d’Inventaire entreprise sur Saint-Nazaire depuis mai 2014, en partenariat avec la Région, répond à une méthodologie scientifique. Elle consiste, non pas à « faire » que du terrain d’un côté ou à ne consulter que des archives de l’autre, mais bien à croiser ces deux sources afin d’être au plus près de la vérité et à s’affranchir des nombreuses idées qui « collent à la peau » de Saint-Nazaire (et des nombreuses rumeurs qui circulent…).

Cet inventaire ne se limite pas au « façadisme » mais consiste à aller voir ce qui se passe derrière les portes et donc à entrer chez les Nazairiens (chez qui je suis très bien reçue d’ailleurs).

Ainsi pendant plus de deux ans, j’ai arpenté la totalité de la commune, emprunté chaque rues, avenues, ruelles, menées, chemin côtier, etc… du nord au sud, de l’est à l’ouest. Je suis entrée chez de nombreux particuliers, de Saint-Marc à Méan, de l’Immaculée au centre-ville. Cet arpentage du terrain a débouché sur de nombreuses découvertes ou redécouvertes. La fresque de l’ancienne école Jean Jaurès illustrant le port de Saint-Nazaire en 1932 par Madeleine Massonneau, en est un exemple.

Les fonds d’archives sont éclatés et lacunaires. Je n’ai pas toujours la possibilité de pousser les recherches aussi loin que je le souhaiterais mais sachez que chaque information est vérifiée. »

 

Comme je l’ai écrit précédemment, je suis heureux pour ma part que monsieur Samzun ait mis en œuvre ce recensement. Mon sentiment est que cela va permettre à tous de mieux connaitre, apprécier, découvrir et redécouvrir Saint-Nazaire, à en défendre les trésors et l’identité, à l’aimer encore plus, et j’attends avec impatience les résultats des recherches de mademoiselle Le Lu.

 

[1] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/17/inventaire-du-patrimoine-batit-nazairien-6144653.html

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